Dégustation pédagogique du 25 mars 2018
Soyez amoureux !
J’ai fait un petit rangement ce matin juste avant le début du cours et j’ai remarqué qu’il y a un thé oublié, sans nom, dans un petit pot en céramique.
J’ai donc décidé de le faire goûter à mes élèves.
Un vieux thé perd son caractère : on ne peut plus le reconnaître par son goût ni ses arômes. On ne peut pas dire que c’est une expérience douloureuse mais plutôt un sentiment de regret, comme si on avait raté un rendez-vous amoureux.
Je me souviendrai toujours des paroles de mon maître de thé :
Nous devons goûter toutes sortes de thés, les bons comme les mauvais.
Il n’y a pas de « mauvaise expérience ». La connaissance est basée sur l’expérience. Sur la voie du thé, c’est la seule vérité pour tout le monde.
La plupart des élèves débutants sont pressés de me demander « les règles » pour pouvoir maîtriser rapidement la préparation du thé.
Souvent j’ignore leur demande car si on passe plus de temps à s’informer sur la théorie qu’à observer, sentir et goûter le thé, on est sur une fausse piste. Les premiers contacts avec le thé devraient se faire à travers les yeux, le nez, la bouche, les mains et même les oreilles, et le plus important : le cœur ! C’est exactement comme lorsqu’on aime quelqu’un.
Pour connaître le thé, il faut vivre avec lui, physiquement et non pas intellectuellement.
Nous pouvons dévorer tous les livres du thé du monde et toujours rester devant les portes du royaume du thé. La connaissance intellectuelle ne suffit pas pour nous emmener au cœur du thé, il nous faut avoir notre propre vécu en le préparant, le buvant, le touchant… en créant notre propre histoire d’amour avec le thé.
Par amour, on a l’audace de prendre des risques, le courage de se tromper, la patience d’attendre le retour, la force de s’affirmer.
Si vous avez de l’amour pour le thé, alors ne me posez plus aux prochains cours des questions comme… A quelle température ? Combien de temps ? De quelle note, fruitée ou fleurie ?
Vivez votre propre histoire d’amour avec le thé. N’oubliez pas qu’une histoire d’amour, c’est avec le cœur.
Thé oublié
Tie Guan Yin de chine
Wulong Fo Shou
Bi Luo Chun de San Xia de Taïwan
Serge 2018-3-25
Par ce premier dimanche de printemps, nous avons participé à une dégustation de thé.
Le 1er consistait à deviner de quel thé il s’agissait. Ni la couleur de la feuille, ni celle-ci infusée ne permettait de savoir si c’était un thé oxydé ou pas. Pour le goût, celui-ci était insipide sans caractère. il s’agissait en fait d’un Wulong de Taïwan un Bao Zhong, peut être. Curieusement, il ne correspond pas à ce que l’on doit attendre de ce thé réputé. Peut être est il trop vieux ou éventé d’après mes collègues ! Le 2ème, était un Wulong de Chine un Tie Guan Yin afin de le comparer à celui de Taïwan. Thé faiblement oxydé aussi, une saveur un peu meilleure mais avec une amertume trop présente pour ce type de thé. Sans caractère non plus peut-être un thé de qualité très moyenne pour sa réputation. Le 3ème était un Wulong de Chine également, un Fo Shou. Un goût de fruits secs, noix se dégage avec une longueur en bouche. À redécouvrir !
Maxime 2018-3-25
Jiu bao zhong L’aspect des feuilles est terne, étonnamment roulées pour un baozhong, plus vraiment de parfums sur les feuilles sèches.
On a supposé être sur un baozhong, car en bouche on était sur des notes très végétales mais sur les feuilles infusées on avait clairement un début d’oxydation sur la partie externe des feuilles mais avec un cœur très vert. Par contre on n’avait plus du tout les notes florales classiques d’un baozhong qui laisse penser -en plus de l’apparence terne des feuilles- à un baozhong un peu trop vieux.
Tie guan yin de Chine
Tie guan yin de faible oxydation (10 à 15% je suppose) qui laissait à penser qu’on était bien sur une origine chinoise de tie guan yin. Feuilles roulées en perles, feuilles ternes et peu élégantes à première vue (sur feuilles sèches). Sur liqueur, au nez, une agréable note florale blanche/fleur d’oranger se dégage. En bouche nous sommes sur un thé avec des notes végétales, un thé plat, sans aucune complexité, et qui laisse un goût âcre en fond de bouche. Sur feuille infusée, à l’inspection nous avons un thé déchiqueté, aucune feuille n’a gardé son intégrité. En d’autres termes nous sommes sur un thé de qualité médiocre mais qui nous permet malgré tout de nous rappeler à l’ordre sur l’état actuel de la culture du thé -culture intensive dans le seul but d’assouvir les désirs consuméristes qui ne peut pas permettre de comprendre la richesse ne serait-ce que gustativement parlant et encore moins spirituellement parlant- et sur ce qu’on ne veut pas voir dans notre tasse.
Foshou
Wulong de Fu Jing en Chine que je ne connaissais pas (dans mon souvenir on devait être sur un thé qui devait avoisiner les 30% d’oxydation mais je ne suis plus sûr de rien), je ne me souviens plus de la feuille sèche. En bouche on a un thé intéressant quoiqu’un peu trop astringent mais avec une belle note de noix assez étonnante et séduisante à mon goût. Par contre il ne va pas plus loin que trois ou quatre infusions. La feuille infusée est belle, bien entière, pas de maltraitance, bien tendre par rapport à ce qu’on avait vu précédemment. Par contre on est sur un thé clairement cultivé à la main (pas de tiges, feuilles bien entières, feuilles coupées précisément à la base de la feuille, nécessitant une cueillette manuelle), ce qui laisse supposer que nous sommes sur un thé onéreux et donc pas forcément si intéressant au vue des défauts soulevés lors de la dégustation.
Bi luo chun (de san xia à Taïwan)
Belles feuilles torsadées, d’un vert profond, et poudreuses, très typique d’un bi luo chun. En bouche nous avons enfin un thé bien équilibré, des notes végétales florales et fruits à coques et minérales, une longueur intéressante. Sur feuilles infusées on a un thé avec de belles feuilles tendres, petites, bien traitées et qui gardent encore ce vert profond.
Jim 2018-3-25
Aujourd’hui nous avons dégusté 4 Thé, 3 le matin et le dernier dans l’après midi.
Nous pensons que le premier thé était un Bao Zhong, il avait été oublier dans un petit pot hermétique en porcelaine blanche. À la dégustation il ne resté que sont goût de cœur, son histoire, son terroir. Il avait de belle feuille propre après l’infusion. Dommage nous l’avons pas connu à ces printemps, mais il nous a appris une belle leçon, de ne pas passé à côté des belle choses de la vie, de saisir les occasions qui se présente pour ne pas avoir de regret, et que chaque expérience est bonne car elle nous fait avancé ou nous confirme nos propres expériences passées.
Le deuxième thé était un un Tie Guan Yin de chine. En feuilles sèche il manquait de brillance. Pendant l’infusion une très bonne odeur s’en dégagé. Pendant la dégustation son parfum n’égaler pas son goût. Nous avons donc observé ces feuilles infusées, ce Thé avait été maltraité. Les feuilles était déchirées, cassées. C’est à ce moment qu’on se rends compte que le soin apporté à la fabrication est importante, que les techniques utilisées ne sont pas que pour le goût mais également pour le respect du Thé. Il n’y a pas de mauvais Thé, mais il y a de mauvaise attitude autour de celui-ci ou simplement parfois un manque d’expérience. Le manque d’expérience n’est pas un problème il faut juste avoir le désir de s’améliorer.
Le troisième Thé était un Wulong Fo Shou. De Belle Feuille sèche. Un parfum et un goût agréable, végétal, astringent et une amertume qui reste dans le fond de la langue et du palais. De très belle et grande feuilles après l’infusion. Cette fois si, il a était traité avec respect, c’est seulement un manque de technique. Dans quelques années si les hommes qui s’en occupe cherche à s’améliorer, il pourront en faire un magnifique Thé.
Dans l’après midi nous avons dégusté un Bi Luo Chun de San Xia de Taïwan. Les feuilles sont très belle, un délicieux parfum une liqueur limpide lumineuse on a hâte des beau jours du printemps. Au parfum au goût on ne ressent pas Taïwan, mais un Thé vert Chinois, rond en bouche, des notes de fruits à coques. Les feuilles après infusion reste très belle. On peut voir un beau duvet sur le filtre. Il était bon je l’ai dégusté, je l’ai bu, il a étanché ma soif, mon être avait besoin de lui. Je le remercie, je remercie également les personnes qui en on pris soin. Et il confirme que rien n’est prédéfini ou sûr. Que le parfum, le goût ne s’arrête pas au territoire aux technique, à la récolte, au temps… la finalité résulte d’un grand tout dirigé par l intentions que nous portons au choses de la vie, ou les objectifs que nous nous sommes fixé, des expériences que nous avons vécu, et tout les mots que nous employons dans n’importe quel langue, ne sont que des outils pour exprimer notre propres expérience. Il n’y a pas une seul vérité mais une infinité.