Dégustation, édition spéciale

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Nolwenn Feuilles sèches Je sens une odeur subtile à la première inspiration, mais quand j’inspire une deuxième fois je ne la sens plus. Ça me rappelle quand je suis surprise par une odeur de pin : je la sens bien la première fois, mais ne la retrouve plus quand je la cherche. Il faudrait presque la laisser de côté, ne plus y prêter attention pour y revenir.

Première infusion

Première gorgée : Le thé se dévoile timidement. Le goût est plus fort que l’odeur. Le thé reste dans le fond de la bouche, à l’entrée de la gorge.
Deuxième gorgée : Je ressens énormément l’amertume, qui reste dans le fond de la bouche, sur le palais. Troisième gorgée. Je ressens un nouveau goût, plus fruité, qui reste sur le palais juste à l’avant de l’amertume. Il me fait penser à un petit fruit rond, très doux, comme un fruit de prunier.

Deuxième infusion

Première gorgée : Le thé est en équilibre dans la bouche, je le ressens partout, excepté peut-être à l’avant de la bouche. Il n’y a plus du tout d’amertume, si ce sont les restes de la première infusion. Il ne reste plus que le goût fruité, qui perdure très longtemps en bouche.
Deuxième gorgée (thé refroidi) : Cette gorgée poursuit la précédente. Je ressens toujours l’amertume de la première infusion, mais elle est dans la gorge et très atténuée ; elle met en valeur le goût fruité et doux.

Troisième infusion

Première gorgée : Le thé reste dans la moitié arrière de la bouche, toujours fruité et très doux. A la première gorgée de la première infusion, le thé est vraiment tout au fond de la bouche ; au fur et à mesure des gorgées, il se rapproche petit à petit de l’entrée de la bouche, sans jamais franchir une certaine limite.
Deuxième gorgée : Elle est très similaire à la précédente.
La dégustation s’achève ici, mais j’ai le pressentiment que si on poursuivait la dégustation, le goût en lui-même ne changerait pas, seule son intensité diminuerait au fil des infusions. _ Nolwen Bizien

Gaiwan

Nolwen est une novice de thé, elle bois de temps en temps de Wulong et de thé rouge avec moi sans avoir des notions sur les thés.

Le Pu Er dégusté est un Sheng Pu de 2017. Les feuilles sont issues d’un théier sauvage âgé de plus de mille ans. Quand j’ai dégusté ce thé pour la première fois, j’ai ressenti son immense présence tout en douceur ; comme le premier rayon de soleil du printemps, inattendu et bienveillant. J’imagine les racines de ce théier ancestral enfouies profondément dans la terre, se nourrissant des minéraux précieux et les envoyant ensuite tout là-haut, vers ses extrémités. L’arbre est là génération après génération, la pluie, le vent, le soleil et la lune se succèdent… et moi, petit être chanceux, je suis assise là avec ce breuvage rare. Merci mère Nature !

En ces temps particuliers (confinement), tout est au ralenti. J’ai proposé à ma fille de partager avec moi ce Pu Er que j’ai ramené de mon dernier voyage.                            

  Théier 1000 ans sauvage   Théier 1000 ans cultivé
diamètre du tronc : 100cm env. diamètre du tronc : 150 cm env
taille de l’arbre : 20 métres env. taille de l’arbre : taillé en plus petit pour faciliter la cueillette

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